À la découverte de Derborence
Et pourquoi pas la Suisse ?
L'été pointe finalement le bout de son nez. Il apporte avec des promesses de voyage et d'escapade, l'envie de se plonger dans des eaux bleues, de sentir le sable sous ses pieds, de découvrir des nouveaux horizons. Et s'il était possible de satisfaire ces désirs dans notre propre pays ?
Je vous propose de partir à la découverte d'un endroit d'exception, à la fois magnifique et étrange. Je n'espère qu'une chose, éveiller en vous l'envie de prendre votre sac et d'aller vous émerveiller devant les beautés de Derborence.
Localisé dans la commune de Conthey, à 1h10 de Sion en car postal, bienvenue à Derborence. Lieu réputé pour sa faune et sa flore unique, son histoire et les mythes qui l'entourent, vous allez être émerveillé(e)s. Ce site, protégé par Pro Natura, a plusieurs facettes et sait séduire les aventuriers les plus aguerris comme les familles à la recherche du grand air.
Le 23 septembre 1714 a changé le cours de l'histoire. La date du premier écroulement d'une partie des Diablerets reste dans la mémoire nationale grâce au roman de Charles-Ferdinand Ramuz où il met en scène Antoine, jeune berger qui va se retrouver coincé sous l'éboulement. Cette catastrophe a contribué à renforcer la création d'un imaginaire fort autour de Derborence. Le deuxième écroulement de 1749 a fait moins de victimes, mais a changé le paysage. Les cours d'eau stoppés par les pierres ont abouti à la création du plus jeune lac d'Europe.
Aujourd'hui, le site est ouvert de juin à octobre. La petite dizaine de mayens qui entourent le lac n'offre pas de possibilité d'hébergement. Vous pouvez néanmoins camper, ou marcher jusqu'au prochain alpage. Pour vous restaurer, n'hésitez pas à gouter aux spécialités valaisannes concoctées spécialement pour les randonneurs au Refuge du Lac.
Pour les plus courageux, au lieu place de redescendre en voiture ou en car postal, longez le lac et descendez à Ayent à pied. Cette marche de 4 heures est conseillée aux plus expérimentés. Allez-y donc prudemment. Si vous avez de la chance, vous rencontrerez le maître de Derborence : le gypaète barbu.
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien." C. -F. Ramuz - Derborence